Sur le parking plongé dans la nuit noire, Alain compte et recompte ses ouailles.
Levées tôt, les yeux pas tout à fait en face des trous, elles embarquent vers de nouvelles aventures : cap sur la Haute-Savoie.
Six heures quinze, Jean-François au volant, Monique au micro pour la bienvenue, et c’est parti pour un long trajet ponctué de pauses techniques, puis de pauses restauration, pour une arrivée à Samoëns à dix-sept heures.
Après une nuit réparatrice et combien appréciée, les restes d’une pluie verglacée qui recouvrent routes et trottoirs plantent le décor.
Une première balade de mise en jambes autour des lacs aux Dames, lovés dans un parc de 10 hectares, pour une immersion dans ce pays plein de charme et de simplicité est proposée.
Dès l’après-midi, c’est au cirque de Sixt-Fer-à-Cheval (1260 m d’altitude environ) que l’euphorisante joie de la vision de la neige fait son apparition et réveille les muscles encore somnolents, excités par une marche dans la poudreuse fraîchement tombée.
Le soleil éclaire les flancs du cirque et déclenche ça et là des petites avalanches spectaculaires, et des cascades animent les parois, hautes de plus de 600 mètres pour certaines.
Lundi matin, la pluie vient narguer les vacanciers et une visite du musée des anciens métiers à Viuz-en-Sallaz est programmée.
La soirée se termine par un orage de grêle.
Mardi matin, la neige a fait une apparition éphémère et les arbres sont délicatement décorés de dentelle blanche qui éclaire le paysage. Il n’en faut pas plus pour décider les skieurs, et c’est parti !
Les raquettes sont aussi de la fête et les groupes se constituent.
Découverte des petits villages aux alentours de Samoëns, et du lac Bleu de Morillon, pour les marcheurs.
Les repas, servis en buffet, offrent des mets de qualité, fondue savoyarde, raclette, tartiflette, à la grande joie de tous.
Mercredi, marché au village, profusion de produits locaux, fromages, charcuteries et autres spécialités du coin.
L’après-midi, sous un ciel bleu, une sortie à Praz-le-Lys où l’altitude de la station varie entre 1500 et 2000 mètres offre des panoramas sublimes, dignes des plus belles cartes postales.
À l’horizon se dessine le Mont Blanc.
Quelques fondeurs dégainent leur haine en trouvant des marcheurs, trompés par une mauvaise interprétation des panneaux, sur leur piste réservée,
Les marcheurs sont confus, mais grassement insultés par les fondeurs.
Le monde de brutes existe aussi en altitude.
Le jeudi est consacré à la visite d’Évian, sa buvette Cachat en pleine restauration, son casino, le palais Lumière, anciens thermes devenus espace d’exposition, culturel, centre de congrès, médiathèque.
Ville thermale, Évian, française depuis 1860, possède des trésors architecturaux.
L’Art déco y est très présent, la villa des frères Lumière un petit bijou d’une richesse ornementale extraordinaire, aujourd’hui mairie de la ville, mais aussi ces vieilles constructions remarquables auxquelles on accède par des « gaffes »…
Un repas gastronomique aux « Deux Cygnes » prépare les touristes à la visite incontournable de la chaîne d’embouteillage de l’eau d’Evian, d’où six à dix millions de bouteilles sortent chaque jour, destinées à quarante-deux pays dans le monde.
Vendredi : dernière journée, le ciel est bas, mais les plus téméraires bravent les éléments pour profiter encore un peu de la montagne.
Déjà l’heure du retour a sonné, valises et souvenirs sont au programme, une dernière visite au centre de Samoëns, un petit au revoir au vieux tilleul planté il y a plus de 600 ans, devant l’église Notre-Dame de l’Assomption dont l’origine est estimée à l’an 1167.
Le carillon, comme s’il avait compris la présence du groupe, sonne en une minute le refrain « les copains d’abord ».
Le pic du Criou s’est drapé d’une écharpe de brume, pour signaler la fin des vacances.
Après le déjeuner, le retour se fait sans encombre, avec les pauses règlementaires, puis la journée se poursuit par un diner fort apprécié au « Chalet de la Foret », à Vierzon.
Il n’est pas loin de minuit lorsque les adhérents retrouvent par un froid glacial leur véhicule couvert d’une couche de glace qu’il faut absolument gratter. Il fait plus froid que là-haut !
Merci aux organisateurs d’avoir organisé ces vacances réussies, dans une liberté totale et sans contrainte, sécurisées par un encadrement discret et efficace.
Très grand merci à eux.
Sylvette Nèples. 4.2.25