Pour cette journée de marche et contrairement aux habitudes, la visite de la curiosité locale s’est effectuée le matin, c’est donc à 10H00 que nous nous sommes tous retrouvés sur le parking de la tuilerie de la Bretèche, l’après-midi ne présentant aucun intérêt, le four étant éteint.
Cette tuilerie est située dans la commune de Ligny-le-Ribault, dans le département du Loiret, limite du Loir et Cher, elle a été fondée vers 1890 par Emmanuel de Baudus. Nous sommes reçus par Aymeric, l’arrière-petit-fils du créateur qui va nous servir de guide mais devant le nombre important (70) désireux de faire la visite, il faut faire 2 groupes.
Au début des années 1930, la voûte du four a été remplacée par une cheminée tronconique et comporte aujourd’hui un four et deux halles de séchage. Un four à quadruple chambres de cuisson a été édifié en 1953.Le séchage des briques est réalisé à l’aide de ventilateurs qui récupèrent l’air chaud issu des fours.
L’élaboration des briques, tuiles et carreaux est mécanisée mais ces dernières sont ensuite débitées manuellement. La fabrique consiste à passer l’argile (extraite des carrières environnantes qui appartiennent à la famille Baudus), dans trois broyeurs et de l’humidifier. Les carreaux sont ensuite pressés pour obtenir un calibrage sans faille, au même titre que les briques et, pour ajouter un cachet ancien, celles-ci sont recouvertes manuellement de chanvre ou de sable car rien de tel pour les vieillir !Place ensuite au séchage d’environ trois semaines qui est réalisé à l’aide de ventilateurs qui récupèrent l’air chaud issu des fours puis, ensuite, à la cuisson au sein d’un four datant de 1950, un four à bois à quadruple chambres de cuisson alimenté. Pour cette dernière étape, attention au préchauffage : une croissance trop rapide de la température pourrait faire exploser les briques. Lorsqu’elles sont enfin terminées, les briques se déclinent une palette de couleurs allant du beige orangé au rouge foncé, et sont quelquefois ornées d’émail bleu ou vert.
La tuilerie continue de produire et fabrique sur demande, pour des clients aisés, des briques de toutes sortes, de toutes figures (carré, cônes bombés, octogone, losange…) des compositions (hexagone/tomette, Navette/carré…) et autres produits à la demande (arcades, corniches, carreaux médiévaux…) elle emploie 8 salariés.
Ces briques sont retrouvées dans différents lieux mythiques tels que le Château de Versailles, les Châteaux de la Loire, les Invalides… Mais également dans de belles demeures Solognotes.
La visite terminée nous partons vers l’auberge de Villeny où un copieux repas nous a été concocté mais avant il faut sortir la voiture de Michèle qui est arrivée en « dérapage » et s’est garée en passant au-dessus d’un bastaing et, sa voiture se retrouve posée sur ce dernier… Le renfort des ouvriers de la tuilerie l’ont vite tirée de cette mauvaise position. Le repas se déroule comme d’habitude dans la joie et la bonne humeur mais voilà, nous sommes également venus pour faire une marche et c’est enfin vers 14H15 que les 3 groupes partent pour faire leur circuit.
Nous nous engageons vers les sous-bois de Sologne verdoyants mais aussi très humides, il faut tout de même regarder où nous mettons les pieds pour éviter des glissades mais tout se passe bien. Au hasard d’une clairière nous apercevons un troupeau de biches et de cerfs qui ne sont pas trop inquiets de nous voir mais préfèrent tout de même prendre la fuite. Le circuit se fait ainsi que la digestion et déjà tout là-bas nous apercevons le clocher de l’église et de ce fait, notre point de départ.
Merci à nos responsables pour l’organisation de cette belle journée intéressante et très enrichissante, un peu fraîche, mais le moral des troupes était au beau fixe, rendez-vous le 23 mai à Chambord, date de notre prochaine marche.
Alain G.