C’est le 10 juin, suite à l’invitation de nos amis de l’ANR37, que cette marche s’est déroulée dans le jardin de la France en bord de Loire et plus spécialement sur la commune de Rochecorbon par un temps ensoleillé mais un peu frais pour un mois de juin.
La commune de Rochecorbon reste préservée, grâce à une véritable barrière verte faite de vignes et bordée par la Loire. Au IVe siècle, Saint Martin, évêque de Tours, fondait la célèbre abbaye de Marmoutier, où les nombreux moines cultivèrent les vignes, qu’ils étendirent sur les coteaux de Rochecorbon et de Vouvray. Ils améliorèrent et enseignèrent la culture de la vigne, dont la renommée faisait dire à Rabelais : « À Vouvray : le nom, à Rochecorbon : le renom ». Au XIIIe siècle, Hugues de Rochecorbon, petit-fils de Corbon des Roches, premier seigneur de Rochecorbon, devint abbé de Marmoutier et reconstruisit l’abbaye aujourd’hui détruite.
Le rendez-vous était donné sur le parking de la guinguette de « Lulu Park », à 9 h 00, les participants du grand parcours s’élançaient alors que les participants des 2 autres circuits sont partis ensemble vers 9 h 30 pour ensuite se séparer pour des directions différentes. Nous longeons la Loire par le sentier de la Tour pour nous diriger vers le centre bourg, nous empruntons la rue des Clouets pour ensuite prendre le passage de l’Oppidum un peu « difficile » et qui devient de plus en plus abrupt et là, nous devons redoubler d’attention pour bien poser nos pieds sur des marches taillées dans le coteau, aucune discussion, il règne un grand silence et on n’entend que respirations et grands souffles ! Ça y est, nous sommes sur le plateau au milieu d’un champ de vigne et, plus loin, nous avons une magnifique vue sur l’urbanisation de Saint-Pierre-des-Corps et son fleuve royal.
Pour le groupe du petit circuit, il leur a été possible de faire la visite de la chapelle Saint-George rattachée administrativement à la commune de Rochecorbon en 1808. Le village, groupe ses maisons au pied d’une falaise, la chapelle elle-même est en partie creusée dans le rocher, comme de nombreuses habitations des alentours.
Nous passons au bas du coteau où domine la « lanterne » bâtie vers 1472, cette tourelle quadrangulaire qui à l’époque signalait aux mariniers de la Loire le péage seigneurial : les nombreux bateaux sillonnant le fleuve devaient s’arrêter à son pied et attendre le péagiste pour payer les droits selon les produits transportés. Cette mystérieuse et intrigante tourelle inspira de nombreuses légendes : un phare éclairant la Loire, une tour de signaux communiquant avec la Pile de Cinq-Mars ou le château d’Amboise, un lieu de supplice des protestants… Elle est aujourd’hui le monument symbole de la commune.
Nous descendons vers l’église et là, nous y rencontrons des enfants accompagnés d’adultes qui font une sortie de plein air et côtoient des animaux de basse-cour. Plus loin, un guitariste fait chanter un autre groupe d’enfants, il fait bon vivre en Touraine…
Nous approchons maintenant du « Lulu Parc », situé dans un cadre naturel et ombragé en bord de Loire, Lulu Parc est un parc de loisirs de plein air pour enfants de tous âges et pour adultes avec un service de restauration. Il est également possible d’y danser le jeudi et le dimanche, car une guinguette est ouverte ces jours-là.
Nous nous dirigeons vers le restaurant où un excellent repas nous a été préparé, mais avant, avec une délicieuse sangria, nous avons la joie de trinquer (avec modération) à la santé de nos hôtes.
Suite à ce repas, il nous était possible de faire une visite au château de Valmer à Chancay, soit les jardins ou alors la cave, nous avons choisi de visiter les jardins. Adosses à un parc de 60 hectares, des arbres fruitiers, accompagnés de narcisses, sont menés en contre-espaliers et espaliers le long des murs : pêchers, brugnons, nectarines, abricotiers, figuiers, pommiers et poiriers. Le carré des petits fruits offre groseilles, cassis, casseilles, groseilles à maquereau, framboises. Contre le mur Est, des ‘stalles’ d’ifs servent d’écrin à des céanothesaux fleurs bleues, des jonquilles et des géraniums vivaces roses. Balustrades, statues, colonnes, escaliers, fontaines se succèdent sur plus de huit niveaux ! Les terrasses à l’italienne épousent la pente du coteau avec un panorama unique sur le vignoble. Les 35 hectares du domaine viticole épousent en fer à cheval les jardins en terrasses dans un écosystème préservé de forêts et de pacages. Six hectares de vigne sont plantés dans l’enceinte historique du parc clos de murs.
Mais la visite se termine et nous devons nous quitter avec la promesse de renouveler prochainement pareille rencontre avec nos amis de l’Indre et Loire, merci à Rémy et à son équipe, plus spécialement Anita, Liliane et Jacky pour l’organisation parfaite de cette journée, je vous dis à bientôt pour notre prochaine marche qui se déroulera le 10 septembre mais le lieu n’est pas encore défini.
Alain G.