LE CARNAVAL A ANNECY.

THEATRE A CELLETTES.
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MARCHE A HOUSSAY.
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   C’est le 21 février que nous partons 47 vers Annecy afin de profiter de son carnaval, nous arrivons vers 17H00 à notre bel et grand hôtel où chacun intègre sa chambre pour se retrouver, un peu plus tard, au salon avant de passer dans le « refuge », c’est le nom donné à notre salle de restauration…

   Une bonne nuit et un solide petit déjeuner puis nous partons vers la fonderie des cloches Paccard située à Sevrier, un film nous développe l’historique de cette belle aventure avec des commentaires très « pointus » de James… Nous sommes en 1796, au village de Quintal et, en raison des outrages commis pendant la Révolution Française, il n’y a plus ni prêtre ni cloche car les deux cloches de l’église ayant été réquisitionnées par les révolutionnaires pour être transformées en canons et en pièces de monnaie, donc l’église est fermée.

   Le nouveau maire, élu en 1795, n’a qu’une idée en tête : rouvrir la petite église afin que revive le village et s’en va trouver l’Evêque auquel il exprime sa préoccupation qui est aussi celle de ses Quintalis.« Vous aurez un prêtre quand vous aurez une cloche dans votre clocher ! » lui répond le prélat, désireux de s’assurer du sérieux de la demande. Il en faut plus pour décourager un Savoyard… Monsieur le Maire décide donc de réaliser la précieuse cloche. Pour cela, il fait appel à un saintier itinérant de bonne réputation, du nom de Jean-Baptiste Pitton. Arrivé sur place, notre homme sollicite les habitants du village afin que l’un d’eux lui serve d’apprenti. Un nouveau Maire de la commune est désigné. Il a 24 ans et s’appelle Antoine Paccard…Et c’est le début de l’aventure…Dans le clocher de Quintal sonne toujours la première cloche réalisée par Antoine Paccard en 1796, elle témoigne de l’époque troublée où elle vit le jour : « Si je survis à la Terreur, c’est pour chanter le Bonheur ».Les générations se succèdent et en 1978, Pierre prend la direction de l’entreprise. Il signera, entre autres, deux réalisations magistrales. En 1986, la plus grosse sonnerie envolée du Monde: trois cloches de 6, 10 et 19 tonnes pour le Canada et, en 1998, il se voit confier la réalisation de« la cloche de la paix » pour un richissime  Américain, un poids  de 33 tonnes pour une hauteur de 3,50 m et une circonférence de 23, 75 m, des  réalisations magistrales. En 1950 une autre commande importante a été passée par le gouvernement des Etats-Unis car ce sont 54 répliques de la fameuse « Liberty Bell » qui sonna l’indépendance en 1776, une cloche sera attribuée à chaque « capitale » de chaque Etat Américain. La publicité et les retours de ces évènements ont largement contribué à la renommée de la fonderie, une publicité impossible pour Paccard, la vente de ces réalisations ne s’élevait qu’à 40€ le Kilo, ce qui d’ailleurs n’est pas si mal.

     Nous partons vers Manigod et les caves d’affinage Paccard , la fabrication du fleuron des fromages « le reblochon » Le reblochon, le chevrotin, la tomme de Savoie, l’abondance et le Beaufort ne sont pas que des produits de consommation ou un moyen de gagner de l’argent. Ils sont le résultat d’un savoir-faire ancestral et traditionnel que les agriculteurs d’aujourd’hui ont reçu de leurs parents et qu’ils sont fiers de transmettre à leurs enfants. Les paysans de l’époque rétribuaient leur propriétaire sur la quantité de lait produite en une journée mais, au moment du contrôle, ingénieusement, le fermier pratiquait une traite incomplète pour payer moins de location et dès le départ du contrôleur, il procédait à une seconde traite. Le lait ainsi obtenu n’était sans doute pas très abondant, mais très riche en crème, idéal pour en faire un fromage.   Le Reblochon doit donc son nom à cette petite fraude, appelée localement la « Rebloche » , car en patois « Re-blocher » signifie traire la vache une seconde fois.

   Visite de l’entreprise, explications de toutes les étapes de la fabrication à l’emballage du fromage nous sont données par le responsable. Il insiste sur les différences entre fromages fermiers Appellation d’Origine Protégée et sa pastille reconnaissance de la qualité.

  Vient le temps de la dégustation très gourmande avec un petit verre de vin…Démonstration par le responsable comment goûter le fromage même avec la croûte : sentir, palper …

  Puis des commandes sont faites qui seront livrées à notre hôtel avant notre départ.

  Dans ce cheptel producteur de fromages, nous trouvons 3 races de vaches « montagnardes »

    50% de Montbéliarde (la championne laitière)

    48% D’Abondance (la vache à lunettes).

      2%   De Tarinne ou Tarentaise, la grimpeuse qui reste dans les hauts sommets.

   Ce matin départ en car pour faire le tour du lac avec Aude, notre guide de la journée, qui nous explique que Le lac se forme suite à la fonte progressive des grands glaciers alpins. Il est alimenté par sept ruisseaux et torrents, nés dans les montagnes environnantes. Le bassin est encadré au nord d’Annecy, à l’est par le massif des Bornes, à l’ouest par le massif des Bauges et au sud par le pays de Faverges qui prolonge le Bout-du-Lac. Le lac déverse son trop-plein d’eau dans le Thiou qui alimente le Fier au nord-ouest de la commune d’Annecy, celui-ci se jetant ensuite directement dans le Rhône. Le lac est un site touristique très attractif, connu pour ses nombreuses activités nautiques, le parapente  une piste cyclable de 42 Kms dénommée la « voie verte du lac d’Annecy », fait le tour du lac qui fait la joie des cyclos, des skateboards et autres trottinettes… 

      Direction Thônes, chef- lieu de canton,  pour parcourir cette ville et découvrir la jolie église St Maurice et ses retables baroques classés, mais Thônes est également un haut lieu de la résistance qui s’est passé sur le plateau des Glières.

    Les Allemands ont envahi le village le 26 janvier 1944 dans le cadre de leur offensive contre le maquis du plateau des Glières. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, 27 cadavres ont été découverts sur le territoire de la commune. Le 29 mars 1944, 13 corps de résistants ont été retrouvés et en avril, 14 autres cadavres de résistants fusillés le 13 avril 1944 ont été découverts et bien d’autres encore… Un cimetière a été érigé en 1944, un peu contre les directives Allemandes de l’époque pour inhumer et honorer ces 105 résistants, prenant le nom de site de Morette, un musée de la résistance a ensuite été construit à proximité.

    La visite de l’écomusée du Bois et de la Forêt de Thônes nous fait découvrir le monde forestier et le travail du bois en montagne, d’hier à aujourd’hui, et nous entraine dans un passé pas si éloigné, nous y découvrons de nombreux outils de bucheronnage et de sciage bien connus par grand nombre d’entre nous, nous assistons à un délignage de planche sur une grume effectué par un scie hydraulique du 19ème siècle avec de nombreuses explications. Avant notre départ Il nous est proposé un rafraîchissement et, comme nous avons tous eu très chaud, nous l’acceptons avec joie et bonheur…!..

    Nous retrouvons aujourd’hui Aude, notre guide, pour découvrir la vieille ville, le centre-ville touristique de la capitale de la Haute-Savoie qu’est le vieil Annecy. Datant de l’époque médiévale, ses ruelles, canaux et petits ponts de pierres en font l’attrait principal, l’ancienne prison construite sur une île rocheuse naturelle, le Palais de l’Ile est certainement le monument le plus emblématique du lac d’Annecy ! Il semble amarré tel un bateau de pierre dans la rivière du Thiou, bordé de chaque côté par des maisons baignant dans l’eau qui lui donne des allures de carte postale. Au XIIème siècle, c’était en fait une modeste maison forte et la résidence du châtelain d’Annecy, un endroit très joli à découvrir…

    Annecy, avec les canaux qui parcourent son cœur historique, est surnommée la Venise des Alpes. Cette appellation quand arrive la fin de l’hiver, cette année c’était le week-end des 23 et 24 février que le Carnaval Vénitien s’est déroulé par la présence des « carnavaleux » de Venise (Où de nombreux Français  s’y rendent). A chaque édition, plusieurs centaines de masques déambulent lentement et librement dans les rues du Vieil Annecy, posent, paradent, se regroupent pour monter sur le podium des Jardins de l’Europe, cette année il y en avait plus de 400 qui, après être descendus, forment un défilé multicolore qui évolue délicatement et lentement sur un parcours où chacun peut faire des photos et même se faire prendre en photo. Le travail de préparation, de couture et décors variés de ces diverses tenues est incroyable, des heures et des heures de passées : 15H00 par jour/15 jours pour une ou encore 10H00 pendant 20 jours pour l’autre… Mais c’est une passion et déjà les idées pour l’année prochaine commencent à se faire jour. Il est à signaler qu’à Venise, ce défilé ne se fait pas car il n’est pas possible de l’organiser.

   Ce carnaval Vénitien d’Annecy existe depuis 1996 après que la ville se soit jumelée avec Vicenza, une ville située à environ 100 Kms de Venise, une association de ces 2 villes a été créée sous l’appellation « Association rencontre Italie Annecy » (ARIA 74), le premier carnaval Vénitien sera alors organisé.

   Ce matin il est possible pour d’aucun de continuer d’admirer ces centaines de masques qui déambulent lentement et librement dans les rues du Vieil Annecy, le temps de quelques photos ou un petit tour de marché pour d’autres, le temps passe vite…

   Cet après-midi  embarquement immédiat à bord de « la belle étoile »  pour une heure de croisière sur le Lac d’Annecy le plus pur d’Europe parait il, d’une superficie  de 27,59 km² avec une  Profondeur moyenne de 41 mètres  pour une longueur de 14,6 km sur 3,2 km de largeur  (au plus large). Le retour se fait au rythme d’une croisière et il faut déjà penser au retour.

   Notre dernier repas aura lieu à Vierzon à « l’orée de la forêt », où un excellent repas nous a été concocté après avoir dû faire un arrêt obligatoire à la station Bourges/Marmagne pour respecter l’amplitude de conduite.

    Je souhaite la bienvenue à nos nouveaux adhérents qui se sont joints à nous pour ce séjour, Françoise et Serge, Marie Claude et Roland, Martine et Alain, Arlette et Raymond, Marcelle et Claude, Ghislaine et Jean Claude, Monique et Jean Jacques, Sylviane, Nicole, merci à tous pour votre ponctualité de chaque jour, la rigueur et prudence dont vous avez fait preuve dans nos déplacements.

    Au nom de tous, je tiens à remercier notre accompagnatrice Monique pour l’organisation sans faille de ce voyage et l’attention qu’elle nous a portée, ses explications intéressantes, Jean François notre chauffeur pour sa conduite, son calme et son professionnalisme mais, aussi,  à vous tous qui avez formé un groupe homogène et très soudé qu’il m’a été très facile de gérer et ce, dans la bonne humeur et en toute convivialité.     A bientôt pour un départ vers de nouveaux horizons.

Alain G.