Aujourd’hui, lundi 24 février, dès l’aube, trente-cinq adhérents Tourangeaux ont chaussé leurs godillots pour venir partager en toute convivialité marche découverte, repas fraternel et visite gourmande avec les randonneurs de l’ANR41.
Quel bonheur d’aligner sur les bords de Loire, au port de la Creusille tous ces jeunes d’avant, aux mollets fringuants et moral d’acier ! Et aujourd’hui sept nouveaux adhérents ont rejoint l’ANR 41. Bienvenue à eux.
Le temps est idéal pour s’adonner à cette activité.
Et ça papote ! Ça papote ! Jusqu’au moment où le premier groupe composé des cent dix-huit pieds des cinquante neuf personnes démarre la randonnée de 12km.
Ensuite, le second groupe de trente-neuf personnes prend son départ pour 7km en excluant le quartier Vienne, et à dix heures quinze les vingt six derniers marcheurs démarrent à leur tour une balade de 5km dans le vieux Blois et ses nombreux degrés, c’est ainsi que l’on nomme les escaliers de la ville.
Un circuit très bien agencé va permettre à tout un chacun de découvrir ou de redécouvrir, quelques demeures classées de grande qualité, ainsi que les immanquables édifices religieux qui émaillent la ville.
Le quartier Vienne en premier traversé offre à leurs regards l’Aître Saint-Saturnin en pleine restauration dont les travaux devraient se terminer en 2026, sous l’égide d’un nouveau mécène.
Puis c’est la traversée de la Loire qui coule paisible et dans sa couleur hivernale vert bronze transportant sur son dos un couple de cygnes immaculés.
La Place Louis XII et sa Fontaine du XVIème siècle, l’incontournable Château, la Maison de la Magie, Saint-Nicolas, ancienne église abbatiale Saint-Laumer dont l’origine remonte aux XII° et XIII° siècles, située dans le quartier historique du Foix, surprennent par leurs majestueuses constructions.
Plus haut, le château d’Auguste Poulain trône également en bonne place, entouré d’un quartier modernisé dans les règles de l’art et qui ne dénature pas le site.
Un détour par la gare permet de découvrir les toutes dernières réalisations modernes et pratiques, la passerelle enjambant les voies, cafés, restaurants, logements pour étudiants et maisons pour le troisième âge, remettant un coup de neuf dans ce quartier longtemps laissé dans son jus.
Puis c’est une approche du pont des Hautes Granges, de la Rampe du Grain d’Or, et l’arrivée au square Saint-Vincent parvis de la plus vieille église de Blois, (XII° siècle) qui a la particularité de ne posséder qu’un seul vitrail d’origine « le vœu de Louis XII », les anciens ayant été détruits lors de la dernière guerre et par une récente explosion dans la résidence contiguë.
Dans la rue Chemonton les hôtels particuliers style renaissance affichent de riches demeures.
Après la rue Beauvoir, l’œuvre de l’architecte Jules de la Morandière, commandée par Eugène Riffault en 1865, l’escalier Denis Papin déroule ses cent vingt marches ouvrant la perspective jusqu’à Saint Gervais la Forêt par delà le pont Jacques Gabriel.
La Cathédrale Saint-Louis, classée monument historique depuis 1906, dresse fièrement sa tour clocher qui domine toute la ville.
Les demeures anciennes à pan de bois telle la « maison des acrobates » datant de 1470, demeurent dans un état de conservation exceptionnel.
Derrière le palais épiscopal aujourd’hui hôtel de ville de Blois, s’étend le jardin de l’évêché, site en dormance en cette fin février mais magnifique dès la floraison des premières roses, un point de vue exceptionnel sur la Loire et ses trois ponts se dévoile, ouvrant un regard apaisant sur les nombreuses forêts solognotes.
La traversée du vieux Blois, avec ses rues pavées d’origine, la curieuse « Cour des Miracles », et la rue du Puits Chatel bordée d’hôtels particuliers parfaitement restaurés, terminent la découverte de la ville avant de rejoindre le port de la Creusille.
Parfaitement orchestré les cent vingt quatre marcheurs se retrouvent au pont Jacques Gabriel pour terminer les derniers trois cents mètres de la sortie ! Une belle rencontre entre Blaisois et Tourangeaux qui ne demande qu’à se renouveler.
Et c’est sous la pluie que cent cinq convives vont se restaurer à l’Auberge du Moulin, à Saint-Gervais, avant de se rendre à Maslives pour découvrir la fabrication et l’histoire de la biscuiterie de Chambord.
La journée se termine par une dégustation, et un passage à la boutique de la biscuiterie. Et voilà comment on récupère les calories perdues lors de la matinée ! Mais c’est si bon.
La pluie a cessé, et les marcheurs ravis regagnent leurs pénates, des images plein les yeux.
Toujours un grand merci aux dévoués organisateurs.
Sylvette Nèples